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LE MINISTRE FRANK VANDENBROUCKE REFUSE DE RESPECTER LA LOI SUR LA TRANSPARENCE ET LA CONSTITUTION

Le journal 'Het Laatste Nieuws' essaie depuis deux ans d'avoir accès aux courriers que le ministre de la santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) a envoyés à la présidente de GEMS, Erika Vlieghe, et au commissaire à la corona, Pedro Facon, pendant la crise de la corona. Ils formaient le triumvirat lors de la crise de la covida et avaient le pouvoir d'imposer des décisions de grande portée. Qu'il s'agisse de détourner la démocratie, d'ignorer la vie privée et de violer le principe d'égalité n'est pas remis en question. La fin justifiait les moyens. La question est de savoir si la fin était si sacrée. Le trafic de courrier entre ces trois ténors pourrait faire disparaître les critiques des "wappies" et autres théoriciens de la conspiration, noirs et blancs. Mais il y a apparemment un problème.

HLN a invoqué la loi sur l'accès public (WOB) pour obtenir l'accès. Mais le ministre Vandenbroucke n'est pas d'accord. Frank n'est pas connu pour son esprit d'équipe, mais comme un homme de la grande droite qui ne tolère pas la contradiction. Doch, il semble qu'il y ait beaucoup plus que cela dans cette affaire.


Selon M. Vandenbroucke, il faudrait trop d'efforts pour divulguer correctement des milliers de courriels. Le ministre - qui a été nommé à son poste non pas par le peuple mais par Conner Rousseau - a donc rejeté à deux reprises une demande de divulgation.

La Commission d'accès aux documents administratifs (CTB) lui a donné tort en octobre. La commission n'a pas trouvé les arguments du ministre suffisamment pertinents. Cet avis n'étant toutefois pas contraignant, M. Vandenbroucke a été autorisé à l'ignorer. C'est ce qu'il a fait en novembre.

Ce qui s'en est suivi défie toute imagination, ou plutôt nourrit l'imagination. Nous citons Het Laatste Nieuws : "HLN et l'éditeur DPG Media se sont adressés au Conseil d'État. Un auditeur s'est penché sur la question et a lui aussi estimé que les arguments du ministre ne tenaient pas la route. En mars, il a conseillé au Conseil d'État d'annuler la décision de Mme Vandenbroucke. Le ministre n'a toutefois pas attendu l'arrêt du Conseil d'État. Il a retiré son ancienne décision début juin et a immédiatement émis un nouveau refus. Cette fois-ci avec plus de justifications. De cette manière, HLN est obligé de faire appel. Cela pourrait prolonger la procédure d'un à deux ans".


Et ce n'est pas tout. Car Vandenbroucke ne bloquerait pas seulement la demande de HLN sur le plan juridique, mais aussi sur le plan politique. En effet, une nouvelle loi est en préparation qui donnerait plus de pouvoir à la CTB, la commission d'appel qui a statué contre Vandenbroucke à l'automne. Un amendement à la loi garantirait que l'avis de la commission d'appel soit désormais contraignant. Je vous laisse deviner qui tente d'empêcher l'adoption de cette loi.

"Le renforcement des pouvoirs de la commission d'appel n'a pas rencontré beaucoup d'opposition, sauf de la part de Vandenbroucke", a déclaré Claude Archer, de l'ONG Transparencia, à HLN. "L'amendement pourrait encore lui jouer des tours lors de cette législature. Il pourrait permettre à HLN d'accéder plus rapidement à ses courriels. La commission d'appel s'est déjà prononcée contre le ministre, mais il pourrait l'ignorer. Si la commission se voit accorder plus de pouvoirs, cela ne sera plus possible. Le ministre bénéficie personnellement de son opposition à l'amendement et se trouve donc en situation de conflit d'intérêts".


Pourtant, Frank ne pense pas qu'il y ait de conflit d'intérêts. En discutant du projet de loi, il a involontairement oublié de mentionner les procédures en cours. Un fait inhabituel pour quelqu'un de plus intelligent que les autres. En fait d'oubli, Frank estime qu'il n'a même pas eu à le faire. "Toute modification du mode de fonctionnement du comité d'appel n'aurait aucune incidence sur les procédures judiciaires en cours. Je ne vois donc pas de conflit d'intérêts". Selon M. Archer, le ministre ne peut pas en juger par lui-même. "Il aurait dû donner à ses collègues du gouvernement la possibilité de juger, mais ils n'étaient pas au courant", a-t-il déclaré.

Mercredi prochain, l'opposition et les autres partis de la majorité se réuniront pour donner leur approbation finale à la nouvelle loi - sans amendement sur le comité d'appel. La question est de savoir si, à la suite de l'article paru dans Het Laatste Nieuws, ils ne vont pas bientôt constater un conflit d'intérêts.


Frank Vandenbroucke s'efforce de ne pas divulguer les courriels qu'il a échangés.


Entre-temps, l'organisme gouvernemental Transparencia (le chien de garde belge qui veille à la transparence des administrations) a déposé une plainte contre Vandenbroucke auprès du Bureau central de lutte contre la corruption.


1. La législation applicable :


Depuis le 11 avril 1994, la Belgique dispose de la loi sur la transparence gouvernementale. Cette loi s'applique, entre autres, à toutes les administrations fédérales.


Selon l'article 4 de cette loi, tout citoyen a le droit de consulter tout document administratif d'une autorité administrative fédérale et d'en recevoir une copie dans les conditions prévues par cette loi. Il peut également consulter tout document administratif sur place, en recevoir une explication et en recevoir une copie. Cette disposition s'applique également aux documents déjà déposés. Pour les documents à caractère personnel, le demandeur est tenu de déclarer un intérêt.

L'article 6 prévoit des exceptions à ces règles de transparence. Une autorité administrative fédérale ou non fédérale peut refuser la demande de consultation, d'explication ou de communication d'un document administratif lorsqu'elle a constaté que l'intérêt à la publicité ne l'emporte pas sur la protection de la sécurité de la population, des droits et libertés fondamentaux des citoyens, des relations internationales fédérales de la Belgique, de l'ordre public, de la sécurité ou de la défense du pays, de la recherche ou de la poursuite d'infractions pénales, d'un intérêt économique ou financier fédéral, de la monnaie ou du crédit public ; le secret, par nature, des informations commerciales et industrielles communiquées à l'administration ; le secret de l'identité de la personne qui a communiqué confidentiellement le document ou l'information à l'autorité administrative dans le but de dénoncer une infraction pénale ou punissable et également, si le document demandé porte atteinte à la vie privée, à moins que la personne concernée n'accepte à une obligation de secret établie par la loi ; au secret des délibérations du gouvernement fédéral et aux intérêts concernant la classification des habilitations de sécurité, des certificats de sécurité et des avis de sécurité.

En outre, une autorité administrative fédérale peut rejeter une demande de consultation, d'explication ou de communication en copie d'un document administratif dans la mesure où la demande :

1° concerne un document administratif dont la divulgation, pour le motif que le document est inachevé ou incomplet, peut donner lieu à des malentendus ;

2° concerne une opinion ou un avis communiqué librement et confidentiellement à l'autorité ;

3° est manifestement déraisonnable ;

4° est formulé de manière manifestement trop vague.

L'autorité administrative fédérale qui ne peut répondre immédiatement à une demande de publicité ou qui la rejette notifie au demandeur les motifs de l'ajournement ou du rejet dans un délai de 30 jours à compter de la réception de la demande. En cas d'ajournement, le délai ne peut jamais être prolongé de plus de 15 jours. En l'absence de notification dans le délai prescrit, la demande est réputée rejetée.

Afin d'assurer le respect de la loi sur l'administration publique, l'article 8 a institué une Commission d'accès aux documents administratifs, à laquelle tout citoyen et toute agence peuvent s'adresser si l'administration fédérale refuse de coopérer volontairement. Cette Commission s'efforce de remplir sa mission en toute conscience mais se heurte dans la pratique aux mêmes refus que les citoyens. La Commission n'obtient pas non plus les documents qu'elle a demandés.

A l'heure actuelle, elle n'a pas de pouvoir de sanction. Ce point est en cours d'élaboration. Une nouvelle législation est en cours d'élaboration, qui permettra d'imposer des sanctions (législation que Vandenbroucke tente d'ailleurs de bloquer de toutes ses forces).


Vous trouverez sur ce lien tous les textes législatifs pertinents.


Outre la loi sur le gouvernement ouvert, il y a la Constitution.

L'article 32 de la Constitution stipule que toute personne a le droit de consulter tout document administratif et d'en obtenir une copie, sauf dans les cas et aux conditions déterminés par la loi, le décret ou la règle visés à l'article 134 (qui concerne l'attribution de compétences à certains organes).


Le rôle du Roi n'est pas sans importance pour la bonne compréhension de l'ensemble de la problématique.

En vertu de l'article 36 de la Constitution, le pouvoir législatif fédéral est exercé conjointement par le Roi, la Chambre des représentants et le Sénat.

Conformément à l'article 96, le Roi nomme et révoque ses ministres.

Le gouvernement fédéral peut également présenter sa propre démission au Roi lorsque la Chambre des représentants adopte, à la majorité absolue de ses membres, une motion de défiance qui désigne un successeur au Premier ministre immédiatement, dans les trois jours suivant le rejet d'une motion de confiance.


Le Roi a, en vertu de la Constitution, une fonction de gardien. Il doit contrôler les ministres qu'il nomme, les rappeler à l'ordre s'ils dépassent les bornes et, si nécessaire, les démettre de leurs fonctions s'ils ne respectent pas les lois ou s'ils jettent l'opprobre sur le roi. Or, dans la pratique, il n'en est rien, quelle que soit la gravité des fautes commises par ses ministres. La Belgique a déjà connu de nombreux scandales dans ce domaine, dans lesquels le Roi est resté totalement inerte.

Il n'y a de facto qu'une seule exception : la fois unique où le roi Baudouin a refusé de signer la loi sur l'avortement. La politique s'est mise en marche et a fait comprendre au Roi qu'il n'avait qu'une fonction symbolique et qu'il ne devait pas interférer avec la législation qu'il devait signer.


2. Que se passe-t-il ici ?

Tous les courriels que le ministre Vandenbroucke a échangés avec des tiers depuis son bureau tombent sous le coup de la loi sur la transparence du gouvernement, quelle que soit l'adresse électronique qu'il a utilisée à cette fin (Frank utilise également son adresse électronique privée et l'adresse électronique de l'université à laquelle il est - toujours - affilié).

Vandenbroucke viole donc la Constitution et la loi sur la transparence du gouvernement.

Alors que l'UE et ses États membres légifèrent de plus en plus pour obtenir un contrôle absolu sur les courriels, les messages instantanés et les publications sur les médias sociaux des citoyens, M. Vandenbroucke fait fi de toutes les lois.

Le fait qu'il refuse depuis deux ans de divulguer son trafic de courriels est un signe clair que ces courriels stipulent certaines choses qui ne peuvent pas demander la lumière du jour. Son refus persistant est d'autant plus remarquable que Vandenbroucke a sans aucun doute supprimé tous les courriels délicats de ses ordinateurs, serveurs, etc. depuis la première demande...

Ces courriels peuvent bien sûr être récupérés (' comme ce fut le cas pour Hillary Clinton qui correspondait également d'office à partir d'une adresse électronique privée) mais cela nécessite une enquête criminelle et au moins un soupçon concret de fraude et de corruption.

Le Premier ministre De Croo ne prendra pas son ministre à partie parce qu'il est malade dans le même lit. Et le roi ? Il est en vacances à l'étranger et savoure un cocktail en attendant que la tempête se calme. C'est toujours le cas. Au Royaume-Uni aussi, les citoyens n'entendent plus parler des dossiers de fermeture. Hanconck n'a pas été arrêté. Il est toujours en liberté et continue de répandre la peur.


En tant que citoyen, voulez-vous jouer un rôle actif pour démasquer Vandenbroucke ou tout autre ministre, député ou gouvernement fédéral ? Vous pouvez le faire.

Envoyez un e-mail à Frank Vandenbroucke et exigez des informations sur son trafic d'e-mails ou tout autre document gouvernemental que vous jugez utile.

Dans ce lien, vous trouverez toutes ses coordonnées, y compris son adresse e-mail :

S'il refuse, vous pouvez déposer une plainte auprès de la CTB :

Commission d'accès aux documents du Conseil

A l'attention du Président de la Commission

Service public régional de Bruxelles

Cellule Chancellerie

Place Saint Lazare 2, 1035 Bruxelles

Tél : +32 (0)2 800 35 73

Courriel : ctb@gob.brussels


Autres liens pertinents :





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