France gronde. Depuis plusieurs semaines, tous les journaux et toutes les chaînes de télévision parlent de la réforme des retraites envisagée par Macron et prévue en Conseil des ministres le 23 janvier 2023. Des manifestations quasi quotidiennes ont lieu dans différentes villes. Aujourd'hui, le 19 janvier, il y a une grève nationale dans tous les secteurs avec des manifestations dans 190 villes, lesquelles seront répétées le 26 janvier et le 6 février 2023. Tous les départements de police, les pompiers et d'autres services publics font également la grève. Le pays est complètement paralysé.
Par hasard Macron n'est pas dans le pays aujourd'hui. Il a pris l'avion avec tous ses ministres pour une visite à Barcelone où ils signeront un traité d'amitié entre la France et l'Espagne (à l'exception du ministre du travail qui a déclaré qu'il y avait assez à faire à Paris).
De quoi s'agit-il ?
Macron veut - à titre de mesure sociale - réduire les retraites et accorder aux retraités actuels une pension forfaitaire de 1 200 euros bruts par mois.
Cette pension n'est toutefois pas garantie pour tout le monde. Tout dépend du nombre d'années travaillés et des cotisations payés.
Pour les futurs retraités, le régime est différent. Ils devront se contenter de beaucoup moins.
La pension minimale est calculée de deux manières différentes, Ceux qui ont cotisé pendant au moins 30 ans ou 120 trimestres peuvent bénéficier d'une pension de base de 684,14 euros bruts par mois. Selon le projet du gouvernement, ce montant sera augmenté de 25 euros, ce qui portera la pension totale à environ 710 euros bruts par mois. Le net sera évidemment moindre.
À partir du 1er septembre 2023, l'âge minimum légal de la retraite sera progressivement porté à 63 ans. D'ici 2030, la date de départ de la retraite sera portée à 64 ans. Pour bénéficier d'une pension complète, tout citoyen doit avoir travaillé pendant au moins 43 ans, soit 172 trimestres. Tous ceux qui ont commencé à travailler à l'âge de 16 ans pourront prendre leur retraite à 58 ans. Ceux qui ont commencé à travailler entre 16 et 18 ans pourront bénéficier d'une pension à 60 ans et ceux qui ont entre 18 et 20 ans à 60 ans. D'autres régimes spéciaux seront supprimés.
La pension minimale des futurs retraités sera augmentée de 100 euros par mois s'ils ont effectué une carrière complète, c'est-à-dire au moins 43 ans. Ceux qui ont travaillé toute leur vie au salaire minimum (SMIC) recevront 85% de ce salaire (net) comme pension.
Plusieurs commentateurs, dont l'économiste Thomas Porcher, accusent Macron de pousser les citoyens dans la pauvreté et de conduire le système de retraite vers la faillite, tout en laissant les riches intacts et en permettant qu'ils contiuent à s'enrichir. L'année dernière, les impôts dans leur chef auraient été réduits de 50 milliards d'euros. Macron distribue des cadeaux aux riches alors que les citoyens gémissent sous l'inflation et la flambée des prix et voient maintenant leurs pensions garanties, pour lesquelles ils ont travaillé et cotisé toute leur vie, partir en fumée.
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