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GENERAL BANK DIGITAL CURRENCY (GBDC): PAS DE PANIQUE!

Paul Mackay - Expert financier


De nombreux messages apocalyptiques sur les “GBDC “ circulent sur l'internet et les réseaux sociaux. Grand temps de lever le voile sur la question et de placer les choses dans leur juste contexte. Pas de panique. Le cash ne sera jamais supprimée ni remplacé. L'euro numérique est simplement un complément à l'argent liquide pour répondre à l'évolution de la demande des consommateurs en matière de paiements numériques, rapides et sûrs.

L'euro numérique est une monnaie de la Banque Centrale qui sera garantie par la BCE et sera conçue sur mesure pour les citoyens et les entreprises : sans risque, avec une attention particulière aux lois sur la protection de la vie privée. L'Eurosystème expérimente différentes approches et technologies. L'euro numérique sera entièrement échangeable contre des espèces et vice versa. Il s'agit simplement d'un autre moyen de paiement avec notre monnaie commune en Europe.


Jusqu'à la fin des années 1980, le système monétaire mondial se composait essentiellement de deux couches : les transactions en espèces en monnaie fiduciaire et les dépôts en banque qui passaient d'un compte à l'autre par transfert bancaire. À partir des années 1990, les paiements électroniques par cartes de débit et de crédit sont devenus de plus en plus courants, créant ainsi une 3ème couche. Notre système monétaire est fortement numérisé depuis de nombreuses années. De plus en plus de personnes achètent en ligne et paient également dans les magasins en utilisant une carte de débit ou de crédit. Le nouveau système en préparation n'y changera pas grand-chose, mais il le rendra plus facile à utiliser et plus sûr. Un euro numérique peut également offrir des fonctionnalités avancées telles que des fonctions de paiement automatique ou l'utilisation d'une certaine forme d'identité numérique. Sans obligation. Si vous ne souhaitez pas l'utiliser, vous pouvez toujours choisir une autre modalité de paiement.


Toutes les grandes banques centrales du monde étudient la possibilité d'émettre un GBDC. Au sein de l'UE, la question en est encore aux premiers stades de la recherche. En Asie et en Russie, la question est déjà bien plus avancée. L'Europe, pour des raisons évidentes, ne souhaite pas être à la traîne et étudie donc également cette possibilité, en mesurant également l'impact sur les économies où l'autonomie, la sécurité et la souveraineté individuelles jouent un rôle de premier plan. L'introduction d'un euro numérique - en tant que système de paiement complémentaire - n'est en aucun cas pour demain ni après-demain. Outre le fait que le système monétaire est fondé sur des lois financières et que, par conséquent, un grand nombre de nouvelles lois doivent être créées avant qu'il ne soit question d'introduire ce système de paiement complémentaire, tous les États membres doivent d'abord se mettre d'accord sur sa conception éventuelle. Une fois qu'un accord majoritaire est trouvé, il faut procéder à des tests approfondis pour voir s'il peut répondre aux besoins des utilisateurs. La première phase de recherche s'achèvera en octobre 2023. Ensuite, des travaux seront effectués pour développer des services intégrés avec d'éventuelles expériences en direct dont le délai est fixé à 3 ans avant qu'une décision ne soit prise.


L'euro numérique ne servira pas de forme d'investissement financier et ne rapportera donc pas d'intérêts à ceux qui se constitueront une tirelire d'euros numériques. Il existe d'autres instruments monétaires pour cela. L'euro numérique n'est destiné qu'aux paiements quotidiens de détail qui ne pourront jamais être inférieurs aux frais de paiement en espèces. L'euro numérique permet aux personnes d'effectuer des paiements sans que leurs données soient communiquées à des tiers, sauf si cela est nécessaire pour prévenir et combattre des activités illégales (voir la loi sur le blanchiment d'argent). Pour que les paiements restent privés, plusieurs types de données doivent être protégés : l'identité de l'utilisateur, les informations sur les paiements individuels (par exemple, le montant) et les métadonnées associées à la transaction (par exemple, l'adresse IP du dispositif utilisé pour la transaction). Les utilisateurs peuvent être amenés à s'identifier lorsqu'ils utilisent pour la première fois des services en euros numériques, mais leur vie privée peut encore être garantie à différents niveaux lorsqu'ils effectuent des paiements.


Un niveau élevé de protection de la vie privée peut également être soutenu par d'autres moyens. Par exemple, l'identité de l'utilisateur pourrait être séparée des détails du paiement. En cas de suspicion d'activité suspecte, seule une cellule de renseignement financier (CRF), dans un cadre juridique clairement défini, pourrait demander ces informations pour identifier le payeur et le bénéficiaire. La BCE s'efforce de toujours respecter les normes les plus élevées possibles en matière de protection des données personnelles.


Quiconque, après avoir lu les informations ci-dessus, pense encore que l'argent liquide sera remplacé par les GBDC en vue d'un contrôle total des citoyens ou de leur argent, se doit de réfléchir un peu plus profondément. Il existe plus de 100 monnaies dans le monde. De nombreux pays ne se joignent pas à la course du GBDC. Dans beaucoup de ces pays, l'argent liquide reste le principal moyen de paiement. Il en va de même dans l'Union européenne et plus encore aux États-Unis, où une forte économie souterraine existe depuis des temps immémoriaux et existera toujours. La population mondiale n'acceptera jamais l'abolition formelle de l'argent liquide en pièces et en billets, quel que soit le nombre de lois qui seront promulguées. Il y a des centaines de milliards d'argent liquide en circulation dans toutes les devises. Les peuples du monde continueront à utiliser l'argent liquide comme moyen de paiement. Les banques centrales ne le savent que trop bien. Ils ne s'aventurent donc pas dans un tel concept et n'envisagent l'introduction des GBDC que comme un moyen de paiement supplémentaire pour toutes les raisons citées ci-dessus. Nous ne pouvons pas nous opposer à un moyen de paiement supplémentaire, n'est-ce pas ? Il est donc totalement inutile de perdre du temps et de l'énergie à inventer etproclamer toutes sortes de scénarios apocalyptiques qui ne correspondent ni de près ni de loin à la réalité.


Vous voulez en savoir plus sur le sujet ? Lisez alors les informations contenues dans les liens suivants ou approfondissez votre recherche vpus-même en utilisant le mot clé " euro numérique " :


Un euro numérique : Défis et opportunités - Présentations connexes | Comité économique et social européen (europa.eu)


En route vers la décennie numérique" : le plan de l'UE pour créer une Europe numérique d'ici 2030 - Consilium








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