La presse grand public a lancé une attaque contre Alexander Vucic, président de la Serbie. https://businessam.be/spanningen-tussen-servie-en-kosovo-lopen-hoog-op-denazificatie-van-de-balkans/
Hachim Thaci, président du Kosovo, qui, dans un passé récent, a été accusé de crimes de guerre et de trafic clandestin d'organes de Serbes et inculpé pour cela par la Cour internationale de justice de La Haye,
https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2020/06/24/president-kosovo-beschuldigd-van-oorlogsmisdaden/
est soudain un héros qui ne peut rien faire de mal.
Vucic, par contre, est la tête des bois. La presse fait la comparaison avec Poutine et affirme qu'un porte-parole de l'homme aurait déclaré que Vucic, suivant l'exemple de la Russie, veut dénazifier les Balkans, ce qui est un faux débat. En fait, ce n'est pas du tout le problème.
La Serbie n'a jamais accepté la déclaration unilatérale d'indépendance du Kosovo en 2008 et considère toujours la région comme faisant partie de la Serbie, ce qui a immédiatement conduit le président serbe du Kosovo et les lois émises par le pays autoproclamé indépendant à ne pas être légales et donc inapplicables vis-à-vis de la population serbe, qui est ciblée et soumise à toutes sortes de règles irrégulières.
Il est très curieux qu'un certain nombre d'États membres de l'UE (dont la Belgique) reconnaissent l'indépendance du Kosovo (et de Taïwan) mais pas celle de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Louhansk, qui se sont séparées de l'Ukraine. Deux mesures, deux poids. Pourquoi ? Parce que des intérêts différents sont en jeu en Ukraine.
Il est de notoriété publique que les États-Unis et l'OTAN (avec l'UE dans leur sillage) sont très forts pour provoquer des émeutes et des conflits dans les pays qui les gênent, qui représentent une menace et/ou qui ne suivent pas leurs règles, et ils n'hésitent pas à utiliser certains pays à cette fin - moyennant le paiement de très grosses sommes d'argent - à leur avantage. Les États-Unis ont une longue histoire d'ingérence politique dans de nombreux pays. Ukraine, Kazakhstan, Libye, Afghanistan, Irak ... pour n'en citer que quelques-uns.
Vucic se met en travers du chemin, c'est clair.
Vucic est considéré comme une menace pour l'Europe
La Serbie ne s'est associée à aucune des 23 déclarations de l'UE contre la Russie et entretient toujours de bons contacts avec Poutine.
La Serbie est un pays candidat à l'UE depuis le 01.03.2012 mais ne se conforme pas aux règles imposées par l'UE. La Serbie refuse de cesser ses échanges avec la Russie et a récemment signé un accord de trois ans avec la société russe Gazprom pour la fourniture de pétrole qu'elle revend à d'autres pays de l'UE. Vucic et Poutine prévoient également de renforcer leur coopération dans le domaine de l'énergie.
https://www.reuters.com/world/europe/serbias-vucic-says-agreed-3-year-gassupply-contract-with-putin-2022-05-29/
La Serbie possède les plus grandes réserves de lithium d'Europe et 10 % de l'offre mondiale totale. Maintenant que l'Occident a rompu toutes les relations commerciales avec la Russie, le lithium serbe est désespérément nécessaire pour la fabrication de véhicules électriques et de batteries, mais Vucic fait de l'obstruction et, en janvier 2022, il a fait capoter un contrat de 2,4 milliards de lithium parce que la population ne voulait pas exploiter les terres agricoles sur lesquelles les mines devaient être construites.
Le sol de la Serbie est également riche de nombreux autres minéraux et matières premières tels que le cuivre, le zinc, l'acier, l'argent, l'or, le plomb, le sable industriel, le ciment, le gravier, le charbon, le gaz, le sel, le magnésium, le sélénium qui, au total, valent plus de 200 milliards de dollars. L'Occident aimerait mettre la main sur ces derniers. Vucic n'est pas d'accord avec cela.
Vucic n'est pas une marionnette de l'Occident. Au lieu de cela, Thaci a besoin du soutien de l'Occident pour 1) maintenir l'indépendance du Kosovo, 2) éviter une condamnation par le tribunal international (qui lui coûterait sa tête), 3) garantir une adhésion à l'OTAN https://www.reuters.com/world/europe/kosovo-parliament-urges-government-start-nato-membership-bid-2022-03-03/ et 4) bien sûr, commercer avec l'Occident, c'est-à-dire conclure des accords qui ne profitent pas au pays mais à lui-même.
Rien n'est ce qu'il semble être. La guerre de l'information se poursuit sans relâche.
ET SI les affrontements entre le Kossovo et la Serbie avaient été provoqués dans le seul but de destituer Vucic, de faire tomber le gouvernement serbe et de nommer dans le pays un autre gouvernement fantoche qui danse au rythme de l'Occident ?
Cette situation n'est pas nouvelle et s'est produite à de nombreuses reprises dans divers pays perçus comme perturbateurs.
Le fait que l'OTAN s'ingère dans le conflit et enverra des troupes au Kosovo alors que le pays n'est pas membre de l'OTAN n'est pas de bon augure.
Cependant, l'Occident oublie un facteur important : Poutine.
La Russie (et peut-être la Chine, qui est maintenant aussi en conflit avec l'Occident et surtout les États-Unis) interviendra et aidera la Serbie. En effet, Poutine veut établir une nouvelle union des Balkans dont la Serbie et la Russie feront partie.https://www.russia.gripe/balkan-union-make-the-balkans-great-again/
https://businessam.be/spanningen-tussen-servie-en-kosovo-lopen-hoog-op-denazificatie-van-de-balkans/
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