Le 25 février 2023 à 5 heures du matin, dans la ville de Frontignan, dans le sud du pays, la France a lancé Orion 23, un exercice de guerre à grande échelle qui durera plusieurs mois, impliquant des véhicules maritimes et terrestres, des avions, un porte-avions et jusqu'à 12 000 soldats de la France elle-même et des alliés de l'OTAN. Les habitants de la ville étaient déjà inondés au milieu de la nuit par l'arrivée de 7 000 militaires parachutés par voie aérienne et terrestre, ainsi que de navires militaires amphibies sur les plages et de tonnes de matériel lourd.
Six avions de transport militaire A400M ont été utilisés pour l'opération aérienne qui a eu lieu. Elle fait suite à plusieurs jours d'opérations navales en Méditerranée, où 30 navires de la marine française sont en opération. Le célèbre porte-avions Charles de Gaulle en fait partie, ainsi que deux hélicoptères amphibies (PHA).
L'opération se déroulera dans 14 départements et durera jusqu'au 11 mars. Les militaires simuleront une intervention dans un pays fictif appelé "Arnland" : ce pays déstabilisé par des milices est situé dans une zone sensible, voisine d'un État puissant à l'origine des troubles.
Cette campagne d'exercices implique un certain nombre de partenaires européens, dont l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique, ainsi que l'Italie et l'Espagne. Sans oublier les États-Unis, hors de l'UE. L'objectif est de renforcer la préparation opérationnelle des troupes françaises. Ces exercices de grande ampleur contribuent à un retour aux hypothèses d'engagement à grande échelle, en affrontant un adversaire sur un pied d'égalité.
" En réponse à de nombreux objectifs de préparation opérationnelle, ORION 2023 permet un entraînement interarmées et multinational inédit dans un scénario allant jusqu'à la haute intensité. L'exercice est réaliste et exigeant et prend en compte différents environnements et zones de conflit (cyber, espace, guerre de l'information)", souligne le ministère de la Défense.
Plus tard au cours du printemps, Orion poursuivra avec une deuxième série. Dans celle-ci, une confrontation air-sol de haute intensité contre un État ennemi sera simulée, entraînant un déploiement massif de troupes. Au cours de cette nouvelle session, 12 000 soldats devraient être mobilisés dans le nord-est de la France.
Les Etats membres de l'OTAN s'attendent-ils à quelque chose qu'il est soudainement pratiqué de manière aussi intensive maintenant ? S'agit-il effectivement d'un exercice ou d'une préparation ?
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