Le 06.06.2018, De Lijn a annoncé qu'elle achèterait des bus diesel pour la dernière fois. Les constructeurs d'autobus flamands VDL de Roeselare et Van Hool de Koningshooikt avaient obtenu une importante commande de De Lijn pour 182 nouveaux autobus, dont 120 hybrides (en partie électriques, en partie diesel), 7 entièrement électriques et 55 autobus diesel qui seraient utilisés principalement à Anvers.
Le 11.03.2021, De Lijn est déjà revenu sur sa décision. "Il est impossible de rouler entièrement à l'électricité dans les villes d'ici 2025 ", avait-elle alors déclaré.
De Lijn affirme qu'elle risque de devoir payer des millions d'euros d'amendes dans les zones à faibles émissions à partir de 2026. Dans une récente note de gestion que le journal flamand HLN a pu consulter, la direction de l'entreprise a énuméré cinq propositions concrètes pour éviter une telle perte de millions. Ce qui ressort le plus, c'est l'achat de bus diesel d'occasion supplémentaires pour soi-disant augmenter la conduite électrique dans les villes ( bref, du n'importe quoi).
" Pourquoi la ministre flamande de la Mobilité, Lydia Peeters (Open Vld), veut-elle déployer ces bus au milieu d'une flotte d'autobus plus verte ?" demande HLN.
La réponse est simple. Parce que 1) il y a pas assez d'électricité et 2) parce que les bus électriques ne sont pas aussi verts qu'on le prétend. De plus, 3) tous les fabricants développent déjà des moyens de transport fonctionnant à l'hydrogène (y compris les avions civils, les camions et les bus), de sorte qu'il y a de fortes chances que l'investissement dans une flotte de matériel roulant entièrement électrique soit un nouveau gouffre financier. En Belgique, on est fort pour jeter l'argent dans des puits sans fond.
La ministre Peeters est également celle qui a décidé que les nouveaux véhicules de personnes doivent être entièrement électriques à partir de 2027. À partir de cette date, seuls les véhicules diesel et à essence d'occasion pourront être vendus.
Il ne s'agit PAS d'une règle imposée par l'UE, mais d'une décision du gouvernement flamand qui veut montrer à une certaine élite qu'il est le meilleur élève de la classe. Cette décision lapidaire va faire des étincelles maintenant qu'il apparaît qu'un Flamand sur trois ne veut rien savoir des véhicules électriques.
D'ailleurs, il y a aussi quelque chose à dire sur ces soi-disant droits d'émission.
La Commission n'a pas d'avis sur le prix des droits d'émission. Le prix dépend de l'offre et de la demande, comme dans tout autre marché libre. Les intermédiaires du marché fixent déjà les prix des quotas proposés ou mis en vente. La Commission n'interviendra pas sur le marché des quotas. En cas de distorsion du marché, le droit de la concurrence s'appliquera comme pour tout autre marché.
Il est difficile de déterminer l'offre et la demande réelles de quotas de CO2. Par conséquent, le prix est largement déterminé par la manière dont les acteurs du marché pensent que l'offre et la demande seront à l'avenir. Ils tiennent compte, par exemple, de l'économie et des décisions politiques.
Voyez aussi :
En Flandre, il existe 3 zones à faibles émissions (ZFE) en termes de transport : Anvers, Gand et Bruxelles. Il est possible que ces zones soient étendues ultérieurement, mais il est possible que ce ne soit pas le cas, car il y a beaucoup d'opposition.
Dans les ZFE susmentionnées, il est toujours possible d'entrer dans les villes avec un véhicule qui ne répond pas ou plus à la norme EURon en achetant une carte journalière, dont le prix varie, mais qui coûte en moyenne 25 euros.
Où est donc le grand mensonge dans l'histoire de De Lijn ?
Les amendes dont il est question ne s'appliquent qu'aux véhicules de tourisme qui ne répondent pas (ou plus) à la norme EURon. Elles ne s'appliquent pas aux camions, aux camionnettes et ... bus.
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