Un silence assourdissant règne à nouveau du côté de la presse belge. La population ne peut pas savoir s'il y a des grèves ou des manifestations dans d'autres pays, question de ne pas leur donner des idées, n'est-ce pas ?
Au Royaume-Uni, il y a eu de nombreuses manifestations au cours des trois dernières années qui n'ont jamais fait la une des journaux. Depuis le début de l'année, les troubles se sont multipliés dans ce pays, exacerbés par une inflation élevée, une hausse des prix et, récemment, des pénuries alimentaires qui ont conduit au rationnement des fruits et légumes dont les prix sont devenus incontrôlables.
La population en a assez du laxisme du gouvernement. Lorsque le chancelier des Finances, Jeremy Hunt, a annoncé ses plans en matière de fiscalité et de dépenses, le bouchon s'est envolé du tonneau qui puait depuis longtemps. Depuis le 15 mars 2023, le pays est à plat pendant 48 heures. Le 18 mars, une nouvelle grève nationale de 48 heures débutera et sera répétée les 30 mars et 1er avril.
Tous les enseignants, du primaire à l'université, les journalistes de la BBC, 130.000 fonctionnaires en ce compris ceux qui travaillent pour des départements ministèriels, les médecins des hôpitaux et des cabinets privés, les médecins en formation, les infirmières, les ambulanciers, les avocats, les travailleurs touchés par la crise du coût de la vie, le transport maritime, le personnel des compagnies aériennes, tous les gardes-frontières, les militaires ainsi que plus de 50 % des conducteurs de trains, de métros, de bus et de tramways ont cessé le travail. À Londres, même la grande majorité a laissé la ville dans un état de chaos total, d'autant plus qu'il y a aussi des manifestations avec des centaines de milliers de manifestants.
Toutes les écoles sont fermées pendant les jours de grève. Les dirigeants du syndicat de l'éducation nationale, Mary Bousted et Kevin Courtney, ont menacé d'intensifier leurs actions si le gouvernement ne "met pas de l'argent sur la table".
Les syndicats s'en prennent au gouvernement qui a gelé les salaires et refuse de les indexer, ce qui aurait pour effet d'alimenter encore plus l'inflation, alors que la population ne peut plus supporter les coûts élevés et s'enfonce de plus en plus dans la pauvreté. Il s'agit également des conditions de travail, de la sécurité de l'emploi et des pensions qui sont également réformées au Royaume-Uni au détriment de la population.
On s'attendait à ce que le 15 mars soit la plus grande journée de grève depuis la vague d'agitation de 2022. Cette attente a été dépassée. Le pays est à plat et il en sera de même le 16 mars, jour où une grève nationale des chemins de fer débutera également et environ 10.000 membres des syndicats Aslef et RMT se mettront en grève dans le cadre d'un conflit de longue durée sur les retraites et les conditions de travail (trop peu de personnel, trop de licenciements, des salaires trop bas et de mauvaises conditions de travail).
Mark Serwotka, secrétaire général du syndicat des services publics et commerciaux, a prévenu que cette action n'était que le début de grèves qui pourraient durer jusqu'à la fin de l'année.
Il a déclaré : "Le jour du budget, nous demanderons à Jeremy Hunt d'accorder à nos membres qui travaillent dur une augmentation de salaire équitable. 40.000 fonctionnaires ont recours à des banques alimentaires et 45 000 demandent des allocations de chômage parce qu'ils sont si pauvres".
Mike Clancy, secrétaire général de Prospect, a déclaré : "Nos membres du secteur public ont vu leurs revenus baisser de 26 % au cours des 13 dernières années et leur travail est considéré comme allant de soi.
Les membres de l'Union nationale des journalistes travaillant à la BBC Local dans tout le Royaume-Uni organiseront une grève de 24 heures pour protester contre les réductions de programmes.
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